Les remaniements au niveau du système éducatif français retentissent haut et fort pour la rentrée 2019 avec l’amendement du projet de loi de l’école de la confiance. Parmi les changements qui se profilent, on retrouve l’âge d’instruction obligatoire abaissée à 3 ans au lieu de 6 ans, les formations obligatoires pour les jeunes de 16 à 18 ans ou encore l’exemplarité des enseignants. L’on parle souvent du fond en oubliant parfois la forme. Il faut de bons professeurs pour transmettre des connaissances, mais aussi, il faut de la méthode et surtout des matériels. C’est en ce sens que l’Acticlasse fut établie. Ce concept entièrement nouveau nous montre l’importance des interactions dans une classe et des différences d’apprentissage de chaque élève. Pour savoir de quoi il en retourne, focus sur l’expérimentation Acticlasse menée dans une école à Chambéry.
Le dispositif Acticlasse : quelles en sont les grandes lignes ?
Il s’agit d’une méthode pédagogique basée sur la mobilité et l’interaction entre les élèves et une équipe d’enseignants numériques. Celle-ci met en avant les travaux collaboratifs, mais aussi l’individualité dans l’apprentissage dans un espace loin du traditionnel face-à-face avec l’enseignant.
Principe de l’Acticlasse
Celui-ci consiste à transmettre savoir et connaissances aux élèves avec des équipements particuliers. La salle de classe est aménagée avec des outils numériques, des tableaux interactifs, des tablettes, ou encore des paperboards numériques. L’on utilise également des mobiliers aux concepts innovants comme les tables et les chaises du programme 3.4.5 et de l’IA France, des vélos-bureaux, ou des tabourets proprioceptifs. Une Acticlasse est un concept peu conventionnel se basant sur les échanges et la mobilité afin de favoriser la réception d’informations des enfants et des jeunes en fonction de leur individualité, de leurs besoins et de leur personnalité. Le principal objectif de cette méthode est de permettre à l’enfant d’être plus autonome, dynamique et concentré.
Acticlasse : comment cela se passe ?
En général, une Acticlasse est formée de plusieurs espaces d’apprentissage : création, écoute, collaboration, SEMI (Structuration, entraînement, modélisation, et institutionnalisation), information et expérimentation. Ici, l’élève pourra aller d’un espace à un autre en fonction de sa curiosité, son rythme d’apprentissage et sur ce qu’il juge nécessaire pour maîtriser tel ou tel sujet (ou matière). L’enseignant sera pour ce dernier un accompagnateur. L’Acticlasse propose ainsi diverses solutions d’apprentissage : l’ensemble de la classe, par groupe ou individuellement. Ces dernières permettent à l’enfant de se positionner quant à son niveau de maîtrise pour qu’il gagne en confiance et en autonomie. Elles lui servent aussi à relever les défis en se basant sur le travail de groupe. L’enfant sera ainsi capable de collaborer avec ses camarades avec un paperboard numérique ou les tables du Program345. L’Acticlasse ne se limite pas toutefois pas à un réagencement des classes. Elle consiste également à adapter les activités en fonction de la chronobiologie des élèves (ou niveau de vigilance selon les horaires), le mode de concentration (focus ou diffus).
L’expérimentation Acticlasse
Suivant l’information relayée par francebleu.fr, cette expérimentation fut lancée vers décembre 2018. Ce ne fut qu’en début mai 2019 qu’elle se concrétisa à l’école de Biollay, à Chambéry en Savoie. Les classes bénéficiaires étaient au nombre de trois : une de CE2, une de CP et une grande section de maternelle. Le test fut suivi de près par divers acteurs d’une part pour pouvoir inspirer écoles et classes, d’autre part pour démontrer l’efficacité des mobiliers Program345. Les Chambériens ont été très réceptifs quant à l’efficacité de cette perspective pédagogique. À l’issue de l’expérimentation, les résultats escomptés avaient dépassé les attentes des instigateurs. Les locaux ont même exprimé leur désir d’extension de ce projet. Les matériels utilisés lors des tests avaient été donnés et prêtés par des fabricants d’outils numériques et Program345. Le coût d’investissement de ces biens physiques s’élevait à peu près 24 000 euros. Même si la grande majorité de ces matériels seront rendus, la fin de l’année scolaire, l’expérimentation à Chambéry seront maintenues. Avec moins d’équipements, mais toujours avec la méthode Acticlasse.
La place des mobiliers 345 dans l’acticlasse
Tables et chaises du Program345 ont été mobilisées pour l’expérimentation de l’Acticlasse. Ces derniers se sont avérés d’une grande efficacité et d’une grande praticité quant à la mise en place de la mobilité en classe. Les chaises multifonctions et mobiles ont favorisé les déplacements et les interactions des élèves. Quant aux tables 345, elles ont permis d’établir les travaux en groupe par 3, 4 et 5 avec facilité. Grâce à ces mobiliers, chacun a pu clairement disposer du confort nécessaire pour bien travailler et interagir.